Transcription
Dans cette mini-série, nous suivons les élèves de l’école VTI à Veurne. Nous découvrons comment ils construisent une camionnette vintage, à partir de bois et de métal.
Dans l'épisode précédent, nous avons vu comment les garde-boues et les marchepieds du véhicule ont été assemblés. Les élèves ont aussi travaillé le tableau de bord.
Aujourd'hui, nos jeunes en menuiserie et métallurgie unissent à nouveau leurs forces. Ils s'attaquent au banc. Nous allons voir, entre autres, comment les élèves tapissent le siège. Dans cet épisode, élèves et enseignants s'attaquent aussi à la partie mécanique de la camionnette: les roues et le volant.
Première étape au programme: la partie assise du banc. Avec une lime, l'apprenti Runne arrondit les bords du bois. Ce qui lui permet d'éliminer tous les tranchants et d'éviter que le tissu qui sera fixé plus tard ne se déchire.
Les angles doivent être arrondis à l'aide de la lime.
Sur la base en bois du banc, Runne fixe de la mousse froide à l'aide d'une agrafeuse. Ces agrafes assurent une bonne adhérence à la planche de bois.
Plus les agrafes sont rapprochées, plus la mousse froide adhère fermement et moins la mousse risque de se déchirer
Comme couche intermédiaire, notre étudiant opte pour de la fibre de remplissage, appelée dacron. Il s'agit d'une laine de coton ajoutant une couche supplémentaire à une couche de mousse. Ce qui donne à la mousse une forme plus arrondie.
La couche de rembourrage doit être suffisamment longue et sera attachée à la face inférieure du siège. Par conséquent, Runne pose déjà le tissu sous la base en bois.
Pour obtenir une couche de rembourrage à coupe bien droite, il pose une planche droite le long de laquelle il coupe le dacron.
La couche de dacron est ensuite agrafée solidement au dessous du banc.
Avec suffisamment d'agrafes, le tissu est bien fixé. L'excédent de dacron peut être coupé avec des ciseaux
Une autre couche de coton est tendue pour donner forme au banc.
Ici aussi, Runne utilise un cutter pour couper l'excédent de coton le long d'un morceau de bois droit.
À l'aide d'une agrafeuse, il fixe le morceau de tissu sur la face inférieure de la planche.
Le tissu est bien tendu autour du coussin.
Runne veille tout particulièrement à ce que les coins soient soigneusement plissés afin qu'aucun pli important ne reste visible. Sinon, il resterait visible même si le tissu de finition est tendu par-dessus. Sur les pièces d'angle, Runne prend soigneusement du tissu petit à petit, le lisse et l'agrafe.
Il coupe aux ciseaux les morceaux de tissu qui dépassent.
Pour tendre complètement le tissu, il tire d'abord sur l'ensemble. Il retourne ensuite le coussin et agrafe également le dernier côté. Là encore, il veille à ce que les coins soient le moins froissés possible.
Enfin, le tissu final est fixé au coussin. Runne lisse le tissu et retourne le dessous. Il pose d'abord l'un des longs côtés, puis continue, comme pour la sous-couche en coton, jusqu'au premier coin.
Tout paraît joliment ajusté! Et pour les accoudoirs, Runne suit le même principe.
Nos élèves prévoient un compartiment de rangement à l'horizontale dans le nez. Ils ont fabriqué une planche de contreplaqué de base sur mesure. C'est maintenant au tour de la deuxième pièce. Ils fabriquent une planche identique et posent donc la première planche sur le nouveau morceau de contreplaqué pour la marquer.
À l'aide de la scie à panneaux, l'élève enlève le morceau de bois.
Les deux planches doivent maintenant être arrondies sur les côtés pour obtenir une forme incurvée.
La ponceuse à bande est utilisée à cette fin.
Les deux pièces sont maintenant identiques.
Pour fixer les planches à l'intérieur du nez, deux lattes sont attachées.
Les trous sont prépercés afin de pouvoir les fixer plus tard sur la planche de bois. Runne utilise à nouveau un gabarit pour percer les trous.
Pour créer un ensemble solide, deux planches seront également placées dans le sens transversal. Elles seront fixées à l'aide de tourillons et de colle.
Les coins prennent maintenant forme. Deux morceaux de bois sont fixés aux coins de la planche de base avec de la colle à bois et des clous. Pour ce faire, l'enseignant Tony utilise une cloueuse à air comprimé. Pour obtenir la même rondeur que la planche de base, les coins sont complètement arrondis à l'aide de la ponceuse à bande.
Pour obtenir une belle finition plus tard, l'apprenti Jens recouvre également le casier de dacron. Il agrafe les bords et coupe l’excédent de dacron avec des ciseaux.
Il est temps d'accrocher le casier, et pour ce faire, un bloc de bois est fixé à l'intérieur du nez de la camionnette. Tout d'abord, l'enseignant Tony marque l'endroit où le casier sera suspendu. Le bloc de support est prépercé et fixé à l'aide d'une vis et de colle.
Pour la prochaine étape, les professeurs en métallurgie apporteront leur aide. Pour rendre la structure entièrement opérationnelle, le châssis, le moteur et le système de direction d'un vieux scooter de mobilité seront utilisés. Evidemment, les dimensions du scooter ne correspondent pas à celles de notre camionnette, mais les enseignants trouveront bien un moyen de contourner ce problème!
Tout d'abord, le châssis du scooter sera démonté. Les bras de suspension des roues constituent une partie importante du véhicule de collection. En effet, ils permettent aux roues d'effectuer un mouvement de rotation. Ils seront donc détachés du scooter et les roues de l'ancien véhicule seront fixées.
Les roues n'étant pas identiques, l'axe de roue du scooter ne correspondra pas à celui de notre ancienne carrosserie. Cette partie peut donc être enlevée. Ce que les enseignants font à l'aide d'une meuleuse d'angle. La surface est rendue complètement lisse. L'enseignant procède de la même manière pour les deux bras de support.
L'axe de roue d'origine de la voiture sera utilisé. À l'aide d'une meuleuse d'angle, l'enseignant enlève l'axe de roue du mécanisme de direction d'origine de la voiture. La ponceuse à bande métallique permet également de créer une surface lisse. Nous disposons maintenant de toutes les pièces nécessaires pour assembler la roue: le bras de support, l'axe de roue, un roulement et un écrou à tête bombée ou également appelé écrou à créneaux. Une tâche importante du roulement est de réduire la friction entre les différentes pièces, ce qui les empêchera de surchauffer et permettra d'atteindre une vitesse élevée de manière extrêmement efficace. L'écrou à couronne présente des rainures fraisées sur le côté, créant ainsi une couronne. Ces écrous sont souvent utilisés dans les roulements de roue pour empêcher l'écrou de se desserrer.
Comme le châssis va gêner lorsque les roues avant tournent, il est nécessaire de réaliser un autre renfoncement dans le châssis. Le professeur Jo découpe donc un certain nombre de profilés à la scie à ruban. Il place tous les profilés supplémentaires au bon endroit. Pour renforcer l’ensemble, l'enseignant fixe une traverse. Il forme de nouveaux coins avec les profilés courts. Tous les nouveaux profilés sont soudés en place.
Pour protéger ses mains et son visage, l'enseignant Jo porte des gants et un casque de soudage.
Les morceaux de profilé peuvent maintenant se retirer du cadre. Le professeur effectue une coupe à l'aide de la meuleuse d'angle. Comme il n’atteint pas encore entièrement le profilé, il utilise un chalumeau coupeur. Cet appareil sépare les deux parties en les brûlant. Alors que la meuleuse d'angle coupe mécaniquement, le chalumeau, lui, coupe par réaction chimique.
Grâce à l'apport d'un gaz hautement inflammable combiné avec un excès d'oxygène, le matériau est d'abord chauffé, puis l'oxygène restant est utilisé pour entretenir la combustion du matériau à découper. Le chalumeau coupeur fonctionne plus silencieusement et peut également couper des matériaux plus profonds.
Entre-temps, les enseignants installent la colonne de direction dans le cadre pendant un certain temps. Ils regardent où les fixations devront être placées.
Le mécanisme de direction doit être beaucoup plus long que sur le scooter à quatre roues. Les bras porteurs sont donc coupés en deux et les enseignants fixent un long tube pour les rallonger. En soudant le tube métallique à l'aide de la technique de soudage TIG, on obtient une connexion solide.
L'axe de la roue doit se fixer dans la bonne position.
Maintenant que les deux bras de direction sont sortis, toutes les pièces peuvent s’assembler et les connexions peuvent se réaliser entre la colonne de direction et les roues.
Le boîtier de direction avec la colonne de direction est toujours soudé dans le cadre inférieur.
Les élèves apportent le cadre métallique au département bois pour construire la camionnette.
Les roues peuvent se fixer à leur place et la plaque de base en bois peut se découper sur mesure. Pour cela, les mesures des roues sont prises avec précision. Sur la plaque de base, les élèves marquent l'emplacement des découpes pour les roues et le volant. À l'aide de la scie sauteuse, les élèves retirent les pièces.
C'est maintenant au tour des découpess pour les roues. Pour cela, l'élève fabrique une forme en bois qui a les mêmes dimensions que la déccupedans le cadre métallique. Les jeunes fabriquent un gabarit pour extraire facilement la découpe de la plaque inférieure de la camionnette. À l'aide des scies sauteuses, ils suivent la ligne et enlèvent le bois. Ils tracent ensuite la découpe sur la plaque de fond. Ils le font pour les deux côtés. À l'aide d'une scie sauteuse, ils retirent le bois de la plaque de fond.
On a la plaque de base, notre structure en bois et le toit jusqu'au nez, les garde-boues et le siège. Au fur et à mesure que notre camionnette à l’ancienne se précise, nous constatons que le projet se rapproche chaque fois un peu plus d'une camionnette finie!
Dans le prochain épisode, les élèves cacheront les roues à l'intérieur de la camionnette. Nous verrons aussi comment notre véhicule vintage est habillé de métal.