- 08 août 2018
- | 2 min. temps de lecture
- | Source: Foodprocess
Les entreprises alimentaires wallonnes cherchent des travailleurs qualifiés
La compétitivité reste sous pression

La part du secteur alimentaire dans l'emploi et les investissements industriels ne cesse d'augmenter ces dernières années. Mais Fevia Wallonie, la fédération de l'industrie alimentaire wallonne, souligne dans son rapport annuel économique les risques potentiels qu'implique le futur. “Pour perpétuer la croissance et la création d'emplois, nous devons remplir les conditions d'une bonne compétitivité. Il est donc crucial d'attirer plus de jeunes travailleurs qualifiés. L'accumulation de cotisations et de taxes hypothèque, en outre, la croissance du secteur”, insiste Guy Paternoster, président de Fevia Wallonie.
En 2017, les investissements dans l'industrie alimentaire wallonne ont connu une augmentation de 382 à 458 millions d'euros (+20,2%). Plus d'investissements signifient aussi plus d'emplois. En 2017, l'industrie alimentaire wallonne employait au total 22.038 personnes. Une hausse (estimée) de 4,4% par rapport à 2016. Pourtant, le potentiel de croissance de l'industrie alimentaire est sous pression.
La pyramide des âges des travailleurs dans l'industrie alimentaire wallonne inspire tout d'abord de l'inquiétude. Alors que la part de travailleurs de moins de cinquante ans diminue, la part de plus de 50 ans augmente. En 2005, 17,1% des travailleurs dans l'industrie alimentaire wallonne avaient plus de cinquante ans. En 2017, ce chiffre est passé à 29%. L'industrie alimentaire wallonne connaît, en outre, des difficultés pour le recrutement de nouveaux travailleurs. Les profils techniques (comme les opérateurs et les responsables de ligne) sont, en particulier, de plus en plus difficiles à trouver. Il est donc crucial pour l'avenir de l'industrie alimentaire wallonne d'attirer des jeunes qualifiés.
La compétitivité est également sous pression. Malgré le tax-shift, le handicap salarial en 2018 reste à 16,4%. Les surcoûts énergétiques ont augmenté depuis 2009 de 337% et la taxe kilométrique touche le secteur alimentaire en plein cœur. Des actions de l'industrie alimentaire et du gouvernement wallon sont donc primordiales. “Le gouvernement fédéral a compris que l'introduction de taxes supplémentaires n'était pas une bonne idée. L'industrie alimentaire belge remercie les autorités fédérales de continuer, tout comme le gouvernement flamand, de faire attention à la compétitivité. Nous avons confiance dans le fait que le gouvernement wallon prendra également la bonne décision”, déclare Jean Eylenbosch, président de Fevia.
“La situation dans laquelle le secteur se trouve actuellement nous oblige à réagir afin de pouvoir garantir en concertation avec les autorités, l'agriculture, la distribution et d'autres parties prenantes notre compétitivité”, conclut Guy Paternoster, président de Fevia Wallonie.