- 22 juin 2017
- | 2 min. temps de lecture
- | Source: Foodprocess
FEVIA publie son rapport annuel
Une exportation croissante mais aussi beaucoup de menaces

FEVIA, la fédération de l'industrie alimentaire belge, a bouclé son nouveau rapport annuel pour la période 2016-2017. On peut y lire que l'industrie alimentaire belge a créé en 2016 un plus grand nombre net d'emplois et a investi 11% en plus qu'en 2015. La fédération voit pourtant des nuages sombres planer sur le secteur: le chiffre d'affaires sur le marché belge diminue à cause des achats transfrontaliers croissants. La progression du protectionnisme et le Brexit menacent plus que jamais l'exportation. Des taxes et redevances supplémentaires sur l'alimentation et les boissons sont donc inconcevables pour FEVIA.
Le rapport révèle que le nombre d'emplois a augmenté de 0,7% par rapport à 2015 et les équivalents temps plein (ETP) de 1%. Cela s'explique par la diminution des charges, le saut d'index et la modération salariale. Pourtant, le travail est encore loin d'être terminé. Le handicap du coût salarial de l'industrie alimentaire belge se maintient toujours à 17,5% en 2016. Sans mesures supplémentaires, le handicap salarial risque d'augmenter à nouveau.
Bien que le chiffre d'affaires total (à intérieur et à l'extérieur de la Belgique) de l'industrie alimentaire belge ait augmenté de 2,9% en 2016, le marché belge se trouve devant des défis sans précédent. Le chiffre d'affaires de l'industrie alimentaire sur le marché belge a diminué de 1,7% et tant les volumes de vente que les prix plongent dans le rouge. "Les achats transfrontaliers et la concentration accrue de la distribution sont les coupables", déclare Chris Moris, le directeur général de FEVIA. "A cause d’une accumulation de taxes et redevances, les achats transfrontaliers augmentent de 7,8% en 2016. Depuis 2008, les achats transfrontaliers ont augmenté de plus de 50%. Selon Comeos, sans les achats transfrontaliers, il y aurait même 11 000 emplois supplémentaires en Belgique. Une chose est claire : dans ce contexte, introduire des taxes supplémentaires ou un système de consigne est irresponsable.
En 2016, l'exportation était plus que jamais la force motrice de la croissance de l'industrie alimentaire belge. L'exportation a augmenté de 4,3%. Ce sont surtout les exportations vers la Chine qui sautent aux yeux avec une croissance de + 26%. Les nouvelles barrières commerciales et le ‘gastro-nationalisme’ constituent une menace majeure pour la croissance de l'industrie alimentaire. Le Brexit et le déclin de la livre font baisser (en valeur) les exportations vers le Royaume-Uni de 1,7%. L'étiquetage d'origine obligatoire en France fait baisser l'exportation des produits laitiers (en volume) de 17,1% au 2ème semestre de 2016. Selon Moris, l'expérience de l'étiquetage d'origine obligatoire en France et dans d'autres pays européens place le marché intérieur européen dans une crise existentielle. La Commission européenne ne devrait plus tolérer ces ‘projets pilotes’. L’intégralité du rapport annuel peut être consulté sur www.fevia.be/fr/actualites