- 01 mars 2022
- En Wouter Verheecke
- | Source: Foodprocess
Conséquences de l'invasion russe pour l'industrie alimentaire belge

Les entreprises alimentaires belges ne seront pas épargnées par les conséquences de la guerre, car la Russie et l'Ukraine sont des partenaires commerciaux importants et la Russie est un fournisseur majeur de gaz et de pétrole pour de nombreux pays. C'est ce qu'indique Fevia sur son site web. La fédération suit de près la situation et informe ses membres des contacts qu'elle a avec les différentes autorités.
Impact économique inévitable
Selon Fevia, il est certain que les prix de l'énergie, et ceux du gaz naturel et du pétrole en particulier, vont fortement augmenter. Cela aura des conséquences importantes sur les coûts de production de notre industrie alimentaire. Le coût du transport, tant routier que maritime, augmentera également, ainsi que celui des emballages (plastique et aluminium).
Il apparaît déjà que l'exportation de produits alimentaires et de boissons belges sera entravée, notamment par les perturbations au niveau du transport et les restrictions de voyage. Du côté des importations, la chaîne d'approvisionnement risque d'être perturbée. La Russie et l’Ukraine constituent le 'grenier à céréales' de l’Europe. Cela aura des répercussions sur l’offre et le prix des produits de première transformation que nous importons d’autres pays européens.
Fevia surveille de près la situation
Il est par ailleurs difficile d'estimer combien de temps durera de ce conflit, quel sera son impact concret, quelle sera la réaction aux sanctions économiques et autres mesures ainsi que l'évolution de la situation qui en résultera. Fevia est impliquée à de multiples niveaux pour suivre l’évolution de la situation et alerter sur des problèmes éventuels que ses membres pourraient rencontrer.
"Tout d'abord, le Centre National de Crise nous a fait part de son souhait de pouvoir évaluer tous les matins l’évolution de la situation et son impact immédiat ou attendu sur les secteurs essentiels et donc sur la filière agroalimentaire belge. Comme première information immédiate, il serait utile d’avoir une vue sur la situation des stocks des produits éventuellement problématiques", peut-on lire sur le site de Fevia.
"Deuxièmement, Fevia est en contact étroit avec les différents ministres et leurs cabinets, afin qu'ils disposent de toute l’information utile pour prendre, si nécessaire, les mesures politiques adéquates. Enfin, au niveau interprofessionnel, s’est tenue le vendredi 25 février, une réunion exceptionnelle du Conseil d’Administration et du Conseil Stratégique de la FEB, durant laquelle le conseiller diplomatique du Premier ministre a fait le point sur la situation, y compris quant aux répercussions potentielles pour l’économie belge."
Les sanctions européennes visent à frapper certains secteurs stratégiques et dirigeants politiques russes. Les mesures portent sur les finances (suppression de l'accès au crédit), l'énergie (raffinage), les transports (aviation), le 'dual use' et le financement des exportations ainsi que les restrictions de voyage. Pour l'instant, il n'est pas (encore) question de frapper des secteurs économiques particuliers.
Mises à jour et demandes de renseignements
"Enfin, nous sommes bien entendu également en contact étroit avec les organisations patronales régionales. Nous publions des mises à jour régulières pour tenir nos membres bien informés et nous réaliserons les questionnaires nécessaires pour avoir une bonne compréhension de l'impact (potentiel) sur notre secteur."
Fevia demande à ses membres de signaler tout problème (naissant) lié à cette crise, afin de pouvoir entreprendre les démarches nécessaires auprès des autorités compétentes ou d'autres acteurs. Les commentaires et les questions peuvent être envoyés par courrier à tvdv@fevia.be et cad@fevia.be.