Fevia: " Pas de limites plus strictes sur l'acrylamide"

Une approche européenne avec des limites d'action suffit

Un échantillon réalisé par Test-Achats confirme que les entreprises alimentaires belges s’attaquent avec succès à la formation de la substance potentiellement dangereuse acrylamide. La nouvelle approche européenne, en vertu de laquelle des niveaux de référence encouragent les entreprises à réduire constamment la teneur en acrylamide dans les produits alimentaires semble donc fonctionner. Fevia veut poursuivre sur cette voie et estime qu’un plaidoyer en faveur de limites légales plus strictes n’est pas à l’ordre du jour.
L’acrylamide est une substance qui est libérée pendant la cuisson, la friture ou le rôtissage de certains aliments. Selon une étude scientifique, cette substance serait potentiellement cancérigène. Les entreprises doivent tenir compte de nombreux facteurs pouvant causer la présence d’acrylamide. Depuis la découverte de l’acrylamide dans l’alimentation, en 2002, l’industrie alimentaire a travaillé au processus de production, au choix des ingrédients et à la sélection des matières premières.
Depuis 2018, de nouvelles règles européennes prévoient que les entreprises alimentaires doivent tout faire pour abaisser les teneurs en acrylamide dans les aliments qu’ils produisent sous les niveaux de référence fixés. Si la teneur en acrylamide dans un produit excède ces limites, l’entreprise concernée doit prendre les mesures nécessaires en concertation avec l’AFSCA. Cette approche européenne est nullement contraignante mais motive les entreprises à chercher constamment comment abaisser davantage la teneur en acrylamide.
Les résultats de l’analyse effectuée par Test-Achats auprès de 80 produits alimentaires confirment que la méthode fonctionne. Fevia est aussi partisan de cette nouvelle approche et adresse un appel pour poursuivre dans cette voie. “La protection de la santé publique reste la priorité numéro un mais l’introduction de limites légale entraînerait des réactions trop drastiques”, dit-on dans un communiqué de presse.
La fédération de l’industrie alimentaire belge plaide pour affiner l’approche actuelle au niveau européen et soutenir les entreprises dans la recherche de solutions innovantes pour réduire encore la teneur en acrylamide. Par ailleurs, il est important de sensibiliser les consommateurs à ne pas cuire, frire ou rôtir à trop hautes températures et à suivre strictement le mode de préparation prescrit par le producteur.