L'impact du Brexit pour l'industrie belge de l'alimentation

Fevia: "Eviter absolument le scénario No Deal"

La décision de la Chambre des communes britannique du 15 janvier 2019 de rejeter le plan de retrait Brexit du premier ministre May, nous rapproche d’un No Deal Brexit. Pour Fevia, la fédération de l’industrie belge de l’alimentation, nous devons éviter coûte que coûte ce scénario du pire absolu afin de limiter autant que possible l’impact sur le plus grand secteur industriel et ses nombreuses PME. La fédération conseille bel et bien aux entreprises de se préparer à un départ sans accord.
“Nous incitons les gouvernements à accepter une éventuelle demande de report des Britanniques et d’apporter un soutien maximal aux entreprises”, affirme Bart Buysse, CEO de Fevia. “C’est possible par l’engagement accéléré de personnel supplémentaire auprès de l’AFSCA et auprès des Douanes, la mise en place d’une assistance téléphonique Brexit et la mise à disposition d’une checklist douane pour les entreprises.”
Le Royaume-Uni est le quatrième partenaire commercial des entreprises alimentaires belges, soit un chiffre d’affaires annuel de 2,7 milliards d’euros ou environ 10% des exportations totales. Jan Vander Stichele, président de Fevia, adresse un appel pour continuer de soutenir ces exportations croissantes: “Nous voulons continuer de faire des affaires avec les Britanniques. Un scénario No Deal pourrait nettement compliquer les choses par des contrôles aux frontières, des taxes douanières, des formalités et des règles supplémentaires qui limitent l’importation de produits alimentaires. Misons le tout pour le tout afin d’éviter un No Deal et d’accepter un report éventuel des Britanniques. Dans notre pays, nous devons entre-temps engager d’urgence auprès de l’AFSCA et des Douanes, comme prévu dans le plan d’urgence Brexit du gouvernement. Nous applaudissons d’ores et déjà l’initiative prise par le ministre De Croo visant notamment à permettre aux entreprises d’envoyer elles-même leur numéro EORI (“numéro de douane”), à installer une assistance téléphonique Brexit et à rédiger une checklist douane pour les entreprises.”
L’industrie belge de l’alimentation a connu une croissance considérable ces dernières années, surtout grâce à des exportations réussies. Cette croissance a généré plus d’investissements et d’emplois dans notre pays. Beaucoup de choses sont donc en jeu dans un Brexit No Deal. D’après une étude de la KU Leuven, l’industrie de l’alimentation serait le secteur le plus lourdement touché par une éventuelle perte de plus de 3. 000 emplois. Les producteurs de produits de pomme de terre surgelés et de légumes surgelés représentent respectivement 580 et 188 millions d’euros d’exportation vers le Royaume-Uni. Les longues files d’attente possibles aux frontières sont surtout un grand problème pour les produits avec une courte durée de conservation. Un problème supplémentaire est que tous les ports de notre région ne sont pas en mesure d’exécuter les contrôles phyto-sanitaires exigés. Fevia incite le entreprises à se préparer au maximum à un scénario du pire, en vertu duquel la logistique peut devenir nettement plus compliquée et l’exportation de produits qualitatifs belges vers le Royaume-Uni nettement moins intéressante d’un point de vue financier. En étroite concertation avec toutes les instances habilitées, Fevia continuera à soutenir ses membres dans les prochaines semaines et mois à se préparer aux différents scénarios qui restent possibles. Vous en lirez bientôt davantage dans notre revue professionnelle.

 

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